La nouvelle école Île de Nantes s’insère dans un nouveau tissu urbain dense, sur l’Île de Nantes. La démarche architecturale propose un projet compact en retrait des parcelles voisines permettant une lisière végétale épaisse en lien avec le parc de la Prairie-au-duc. L’ensemble des toitures est végétalisé et les cours de récréation sont conçues sur le modèle des cours oasis, elles assurent une continuité écologique avec le parc et permettent ainsi le développement de la biodiversité. La végétalisation abondante, l’emprise au sol des bâtiments limitée et les sols au maximum perméables facilitent la gestion alternative des eaux pluviales et offrent des espaces extérieurs confortables en été. De plus, ces choix apportent des vues paysagères qualitatives pour les enfants, enseignant.e.s, personnel de l’école, mais également pour les riverains.
La conception bioclimatique, malgré les contraintes fortes d’implantation, assure des conditions de confort optimales : confort thermique, confort visuel, santé et acoustique. L’enveloppe thermique est performante, alliant des façades en murs à ossature bois isolées avec de la paille, une inertie thermique (sols en béton et utilisation de terre crue en intérieur), la réduction des ponts thermiques et une excellente étanchéité à l’air. Les matériaux biosourcés et locaux (moins de 100 kms alentours) sont largement présents.
Les surfaces de vitrages ont été optimisées de façon à récupérer autant que possible les apports solaires en hiver et favoriser l’éclairage naturel dans les salles de classe, malgré les ombres portées des bâtiments alentours.
Les protections solaires extérieures mobiles (brises soleil orientables) sont disposées pour se prémunir des surchauffes estivales ; l’inertie thermique et la surventilation naturelle complètent le rafraichissement passif. Le groupe scolaire est alimenté par un réseau de chaleur (85% ENR&R) et des panneaux photovoltaïques sont installés en toiture. Le projet étant conçu majoritairement de bois, il permet le stockage du carbone à long terme. Enfin, il anticipe la réversibilité, l’évolution et une déconstruction permettant le réemploi ou la réutilisation dans un souci de résilience programmatique.