La démarche de ce projet est doublement ambitieuse avec la création de la Maison des réfugiés et une conception frugale en choisissant de conserver la quasi-totalité du déjà-là. Ainsi c’est une réhabilitation lourde qui a vu la jour avec des déconstructions sélectives qui ont permis d’amener la lumière naturelle et la ventilation naturelle au cœur du bâtiment. Une extension en bois relie les deux bâtiments réhabilités par un volume servant central auto-tempéré (pas de chauffage des circulations) grâce, aux apports solaires provenant du Sud, la gestion hygrothermique des murs en terre coulée, la protection solaire de la résille. Dans les bâtiments existants, le confort d’été est également assuré de manière passive : des protections solaires perméable à l’air et adaptées aux orientations, des ouvrants de ventilation protégés, de l’inertie accessible en plafond et en mur, ainsi que des brasseurs d’air. La ventilation hygiénique se fait de manière naturelle toute l’année (hors sanitaires, cuisine et salle polyvalente) via le patio dépressionnaire ou des tourelles en toiture. La performance thermique de l’enveloppe est assurée par une forte isolation extérieure associée au raccordement au réseau de chaleur de la ville et à une production photovoltaïque en toiture ; ce qui permet l’atteinte du niveau Energie E3 du label E+C-. La santé des usagers est l’un critère de choix des matériaux avec l’impact environnemental. Des matériaux biosourcés, géosourcés ou encore réutilisés sont mis en place : bois, terre crue, réemploi des dalles bétons découpés et de sanitaires. Les espaces extérieurs bénéficient de plusieurs strates végétales favorables à la biodiversité, l’infiltration des eaux de pluie et la création d’un ilot de fraicheur. La biodiversité est également ménagée et préservée par la protection des arbres durant le chantier, le choix d’essences endémique d’ile de France, la végétalisation des toitures et l’installation d’hôtels à insectes.